Dans les Tribus d'Avalon

Comment naviguer entre les Mondes

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Lieu : St-Hubert, Quebec, Canada

Je suis païenne et membre de l'Ordre Druidique d'Avalon. Je suis maman de deux belles filles et travaille à temps partiel. Je suis intéressée à préparer ma famille pour faire face à une diminution des ressources de pétrole et des chagements climatiques. Je m'intéresse aux arts culinaires: déshydratation, préservations, conserves, jardinages. Toutes ces passions se retrouvent dans mes choix de lectures, tant en français qu'en anglais. Pour m'évader je lis des romans avec une prédilection pour le fantastique. Au plaisir de vous connaître!

mercredi 7 décembre 2011

Histoire de Cerridwen

Il était une fois...dans la région de Penllyn, un gentilhomme nommé Tegid Voel, son domaine était arrosé par un étang aujourd'hui nommé Llyn Tegid. Tegid Voel avait une femme qui, selon les dires, était savante et compétente dans les trois arts: magie, divination et herboristerie, son nom était Cerridwen. À eux deux ils avainet un héritier mâle, qui était très horrible de forme, d'aspect et de comportement; il avait nom Morvan, mais à cause de sa couleur sombre il fut finalement appelé Avangddu.

Sa vilaine couleur causait bien des soucis à sa mère, car elle voyait clairement que sont fils n'avait pas moyen d'être accepté parmi les gentilshommes, à moins qu'il n'acquît des pouvoirs tout différents de ce que sa mine laissait attendre. Pour régler cette question, elle employa tout son esprit à examiner ses connaissances et à chercher de quelle façon elle pourrait le mieux doter de l'inspiration prophétique, et le rendre capable de raconter le monde à venir.

Après avoir longtemps travaillé avec ses arts magiques, Cerridwen trouva un moyen de parvenir à cette sorte de connaissance par la vertu des plantes, par le travail et la ruse. Voici comment: il lui faudrait choisir et cueillir certaines plantes à certains jours de l'année, à certaines heures, les mettre dans un chaudron rempli d'eau, mettre le chaudron sur le feu- un feu qu'il faudrait entretenir constamment afin que le chaudron bouillît nuit et jour pendant un an et un jour, temps au bout duquel elle verrait sauter du chaudron, en tout et pour tout, trois gouttes chargées de toutes les vertues des plantes; quel que soit l'homme sur qui retomberaient ces trois gouttes, celui-là deviendrait très savant en de multiple sciences, et serait rempli de l'esprit prophétique. D'autre part, le suc de ces plantes - mis à part les trois gouttes dont il a été question - serait le plus violent poison qui pût exister au monde, il ferait exploser le chaudron en morceaux et se répandrait sur la surface de la terre.

Cerridwen receuillit un grand nombre de plantes, qu'elle mit dans un chaudron plein d'eau, qu'elle plaça sur le feu. Elle choisit un viel aveugle pour agiter le contenu et s'occuper du chaudron. Un jeune garçon lui servait de guide et portait le nom de Gwion Bach. Cerridwen le chargea d'entretenir le feu sous le chaudron. ainsi chacun d'eux assura constamment son service, l'un entretenant le feu, l'autre en agitant le contenu du chaudron, tandis que Cerridwen le maintenait plein d'eau et de plantes pendant la duré d'un an et un jour.

Alors Cerridwen amena son fils à côté du chaudron pour qu'il reçût les gouttes quand viendrait le moment où elles sauteraient du chaudron. Puis, en attendant, elle posa son séant par terre et tomba endormie juste à l'instant où les trois gouttes chargées de puissance sautèrent du chaudron. Mais elles retombèrent sur Gwion Bach, qui avait poussé Morvran pour prendre sa place.

Au même moment, le chaudron fit entendre un rugissement, et il explosa sous l'action violante du poison. Cerridwen se réveilla aussitôt comme une folle. Gwion s'en apperçut, et il etait maintenant tellement savant qu'il voyait clairement qu'avec une nature aussi venimeuse, elle allait chercher à le tuer sitôt qu'elle saurait qu'il avait supplanté son fils pour recevoir les gouttes magiques.

Dès que Cerridwen revint de son égarement, elle s'en fut trouver son fils, qui lui expliqua par un long récit comment Gwion avait réussi à l'évincer de l'endroit où elle l'avait placé. À cette nouvelle, elle sortit de sa maison en courant comme une démente àa la poursuite de Gwion Bach. Comme le raconte l'histoire, elle le vit courrir très vite sous la forme d'un lièvre: elle se transforma alors en une levrette noire et le poursuivit sans relâche.

À la fin, après une longue poursuite sous différentes formes, elle fut si acharnée qu'il fut obligé de se réfugier dans une grange où il y avait un grand tas de blé vanné; il se changea en un grain de blé au milieu des autres. alors Cerridwen se transforma en une poule noire à queue courte, comme dit l'histoire, picora tout le blé, si bien qu'elle avala Gwion dans son ventre, où elle le porta neuf mois, jusqu'au moment où elle lui donna naissance.

Mais quand elle put le regarder après sa venu au monde, il y eut deux choses qu'elle trouva au-dessus de ses forces: lui porter un dommage corporel de sa propre main, ou de supporter que personne lui fit du mal en sa présence. Finalement, elle le fit placer dans un coracle, ou dans un sac de cuir qu'elle avait fabriquer, aussi imperméable au-dessus qu'au-dessous. Elle y fit mettre son rejeton, et le fit partir sur l'étang, comme le disent certains livres; mais d'autres disent que que c'est sur une rivière, et d'autres que ce fut sur la mer. On l'y retrouva bien longtemps après, comme le montrera cet ouvrage lorsque le temps viendra...

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